L’outil plan d’expériences est souvent considéré comme la phase ultime d’une démarche (boîte à outils du 6 sigmas) alors que que c’est au contraire un formidable outil de débroussaillage d’un problème.
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L’outil plan d’expériences est souvent considéré comme la phase ultime d’une démarche (boîte à outils du 6 sigmas) alors que que c’est au contraire un formidable outil de débroussaillage d’un problème.
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Plans de mélange
Les propriétés (Yi) d’un mélange (par exemple pour une peinture : la viscosité, le temps de séchage, …) dépendent de sa composition (de ses k composants).
Le but d’un plan de mélanges est de traduire fidèlement les variations de chaque propriété Yi par une relation Yi = f(xk) en fonction des xk (proportions des k composants).
Les modes classiques de construction de plan de mélanges sont complexes car ils utilisent les plans optimaux (voir cours sur la construction classique d’un plan de mélanges).
Nous vous proposons une méthode beaucoup plus simple qui :
Étape 1
Les ingénieurs et techniciens déterminent dans un premier temps et a priori les valeurs minimales (Li) et maximales (Ls) souhaitables de concentration pour chaque composant.
De manière classique on doit vérifier la compatibilité des limites de plage de concentration de chaque composant (xi), car en plus des conditions initiales : Lii ≤ xi ≤ Lsi, il est nécessaire de vérifier que :
la somme des limites inférieures Σ Lii = L < 1 et si le domaine de concentration (di) de chaque composant ne répond pas la condition di ≤ 1 – L alors une correction sera nécessaire sur sa limite supérieure Lsi
la somme des limites i supérieures Σ Lsi = U > 1 t si le domaine de concentration (di) de chaque composant ne répond pas la condition di ≤ U – 1 alors une correction sera nécessaire sur sa limite inférieure Lii
Nous obtenons ainsi des limites initiales de concentration pour chaque composant.
Étape 2
Choisir un modèle mathématique de représentation pour chaque propriété :
L’utilisation de modèles du 3ème degré est illusoire (interaction de niveau 2) car les interactions sont souvent plus faibles que la précision de mesure des caractéristiques du produit.
Si k est le nombre de composants on aura C (nombre de coefficients ai du modèle mathématique) :
Modèle du 1er degré : Y = a1 x1 + a2 x2 + … + ak xk donc on a C = k
Modèle du 2ème degré : Y = a1 x1 + a2 x2 + … + ak xk + Σ(i > j) aij xi xj donc on a C = k + k (k-1) / 2
Si on se limite à 8 composants on devra donc déterminer le nombre de coefficients conformément au tableau ci dessous :
Nb de composants |
Nb coef (1er degré) |
Nb coef (2ème degré) |
3 |
3 |
6 |
4 |
4 |
10 |
5 |
5 |
15 |
6 |
6 |
21 |
7 |
7 |
28 |
8 |
8 |
36 |
Étape 3
Choisir une matrice orthogonale ayant un nombre d’essais ≥ nombre de coefficients à déterminer :
Pour un modèle quadratique (2ème degré) voici les matrices orthogonales proposées :
Nb de coefficients |
Matrice |
n facteurs à p niveaux |
6 |
L8 – 8 essais ou L9 – 9 essais |
1 à 4 + 2 à 2 ou 3 à 3 |
10 |
L16 – 16 essais |
4 à 4 |
15 |
L16 – 16 essais |
5 à 4 |
21 |
L25 – 25 essais |
6 à 5 |
28 |
L32 – 32 essais |
7 à 4 |
36 |
L36 – 36 essais |
8 à 3 |
Le nombre d’essais supplémentaires (imposés par les matrices) par rapport au strict nécessaire est faible (de 0 à 6).
Étape 4
Construire la matrice à l’aide des facteurs :
Ranger les composants en ordre décroissant de plage de concentration (composant A, composant B, …),
Le composant A ne fera pas partie de la matrice,
Positionner les autres composants dans les colonnes des matrices proposées (il se peut qu’il y ait trop de colonnes qui seront alors inutilisées).
Les composants (B, C, …) varieront donc sur 2 à 5 niveaux selon le choix de la matrice.
Avantages :
Les essais définis par la matrice :
ne sont pas uniquement des sommets, des centres d’arêtes ou de faces c’est-à-dire sur la périphérie du domaine comme dans la démarche classique,
explorent aussi l’intérieur du domaine.
Si une matrice orthogonale facilite le dépouillement, elle impose en contre partie une combinatoire de niveaux fixes pour chacun des composants.
Il faut ensuite calculer pour chaque essai la concentration résultante de A (issue des niveaux de concentration pour chacun des autres composants) qui peut soit être :
inférieure à son niveau mini : il y aura des corrections à réaliser,
supérieure à son niveau maxi : il y aura des corrections à réaliser,
comprise entre ses niveaux mini et maxi : donc pas de correction.
Étape 5
Réduire les plages possibles des concentrations des n-1 composants (présents dans la matrice) pour que la concentration résultante du composant A soit comprise entre ses niveaux mini et maxi pour chaque essai.
Principe de rectification des niveaux maxi :
Prendre la correction < 0 résultante du composant A la plus forte,
Répartir cette correction sur les composants qui ne sont pas à leur niveau mini,
Répartir cette correction proportionnellement à leur valeur de plage de concentration,
Appliquer les corrections sur le niveau maxi de chaque composant concerné.
Une fois la 1ère correction faite on regarde s’il y a encore des corrections < 0 à faire : il sera peut-être nécessaire de réitérer ce processus pour respecter le niveau mini de concentration du composant A.
Principe de rectification des niveaux mini :
Prendre la correction > 0 résultante du composant A la plus forte,
Répartir cette correction sur les composants qui ne sont pas à leur niveau maxi,
Répartir cette correction proportionnellement à leur valeur de plage de concentration,
Appliquer les corrections sur le niveau mini de chaque composant concerné.
Une fois la 1ère correction faite on regarde s’il y a encore des corrections > 0 à faire : il sera peut-être nécessaire de réitérer ce processus pour respecter le niveau maxi de concentration du composant A.
Voir exemple ci-dessous une fois les rectifications faites :
Bilan de la construction du plan de mélange
A l’aide d’une feuille de calcul Excel spécialement conçue, la détermination des niveaux mini et maxi pour chaque composant, est très rapide (< 1 minute) : e classeur Excel de construction proposé est mis à disposition pour toute demande faite par mail.
Le domaine résultant est inscrit dans le domaine initial :
les plages de concentration de chaque composant sont inférieures aux plages initiales,
les valeurs fixes de chacun des niveaux satisfont au critère d’orthogonalité imposé pour la matrice.
Avantage : Pas de tri des points candidats pour définir les essais avec des algorithmes mathématiques complexes (comme dans la méthode classique).
Inconvénient : Réduction de la plage de concentration pour chaque composant.
Exploitation du plan de mélanges
Après réalisation des mesures des différentes caractéristiques pour chaque essai :
1ère façon (classique) :
Résoudre le système de P équations (les P essais du plan) à C inconnues (C coefficients du modèle avec P ≥ C),
En déduire le polynôme de modélisation pour chaque propriété définie à optimiser,
Calculer (maximum ou valeur cible) et en déduire la combinaison ou le domaine de combinaisons de concentration pour tous les composants.
2ème façon (proposée) :
Déterminer l’effet de la concentration pour chaque niveau de chaque composant,
Rechercher la combinaison des niveaux de concentration des composants optimisant conjointement les propriétés du mélange (sous l’angle de la dispersion en mesurant les propriétés sur plusieurs réalisations d’un même mélange (moyenne et écart type),
Il est toujours possible de résoudre le système de P équations (les P essais du plan) à C inconnues (C coefficients du modèle avec P ≥ C).
Validation du modèle
Réaliser physiquement le mélange avec la combinaison théoriquement optimisée des niveaux des concentrations des composants.
Vérifier les concordances entre les prévisions données par chacun des modèles pour chacune des propriétés et les valeurs réelles des propriétés mesurées.
Si cette concordance n’existe pas le modèle n’est pas validé.
Passage d’un modèle du 1er degré à un modèle du 2ème degré.
Autres intérêts des matrices orthogonales
Influence du processus de réalisation du mélange :
Les matrices proposées ont souvent une ou plusieurs colonnes disponibles par rapport au nombre de composants testés.
Il est intéressant de les utiliser pour tester l’influence des paramètres de processus de réalisation du mélange (par exemple : ordre d’introduction, temps de mélangeage, température, …) sur les propriétés du mélange, sans augmenter le nombre d’essais.
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(Ce chapitre est un extrait de celui figurant dans le livre « Pratique industrielle des plans d’expériences »)
Les plans produits sont la réponse imaginée par Taguchi à la recherche de la meilleure configuration des facteurs contrôlés pour rendre robuste, le produit ou le procédé, à plusieurs configurations de facteurs bruit (voir philosophie de l’approche Taguchi).
Dans les plans d’expériences décrits jusqu’ici nous avons pris en compte, de façon générale et indéterminée, l’environnement bruit naturel, inhérent au fonctionnement ou à l’utilisation de tous systèmes. Toutefois, Il est parfois utile d’identifier certains facteurs bruits particuliers et de tester leur impact sur le système étudié (voir Philosophie de l’approche Taguchi). Pour cela il est nécessaire de pouvoir les simuler durant l’expérimentation.
Par exemple, un moteur à explosion démarre bien à basse température et à haute altitude mais présente des phénomènes de saturation du mélange gazeux par temps très chaud au niveau de la mer. Les techniciens des études veulent rechercher la combinaison des niveaux de facteurs qui permettra au véhicule de démarrer avec la même facilité dans toutes les conditions. Pour réaliser l’expérimentation, ils placeront le moteur dans un caisson dont la pressurisation pourra être réglée aux deux valeurs extrêmes à tester.
Il est bien clair qu’il ne s’agit pas de déterminer quels sont les bruits les meilleurs, mais de fixer les niveaux des facteurs contrôlés de sorte que le produit ou le processus soit le moins sensible possible à ces bruits.
Pour étudier la sensibilité d’un système à des facteurs bruits bien spécifiés, G. Taguchi propose une configuration particulière des plans d’expériences, les plans produits.
Dans les plans produits on fait figurer à la fois :
– les facteurs contrôlés, c’est-à-dire ceux qui pilotent le système,
– les facteurs bruits, c’est-à-dire ceux que subit le système.
Pour traiter ce problème on utilise deux matrices d’expériences :
– une matrice dite interne, à laquelle sont affectés les facteurs contrôlés,
– une matrice dite externe, à laquelle sont affectés les facteurs bruits.
La matrice externe est croisée à 90° avec la matrice interne. Elle a pour but de répéter chacun des essais du plan principal, pour chaque configuration de bruits qu’elle définit.
Les réponses sont ainsi obtenues pour toutes les combinaisons des 2 matrices.
Rappelons encore qu’un plan produit n’a pas pour objet de déterminer quels sont les bruits les plus favorables, mais de fixer les niveaux des facteurs contrôlés, pour que le produit ou le processus soit le moins sensible à ces bruits.
Il en découle que le dépouillement et l’exploitation des résultats des plans produits s’effectuent exactement comme indiqué dans la figure ci-dessus : la moyenne et le ratio Signal/Bruit relatifs à chacun des essais du plan interne (celui des facteurs contrôlés), sont calculés avec l’ensemble des mesures effectuées.
Les étapes suivantes :
– détermination des niveaux des facteurs pour optimiser les critères de qualité,
– calcul de la prédiction du ratio Signal/Bruit résultant,
s’effectuent également exactement dans les mêmes conditions.
Le logiciel KitTag est conçu pour construire et dépouiller les plans produits.
Avec un grand nombre de facteurs bruits, une expérimentation peut devenir très onéreuse. Toutefois, si l’on choisit soigneusement les facteurs bruits, on peut rester dans des limites raisonnables :
– Il est possible de combiner les conditions extrêmes de bruits (les pires possibles par rapport aux meilleurs possibles), pour se limiter à 2 ou 3 niveaux de facteurs bruits « composites ».
– Il faut ne retenir que les bruits les plus importants.
L’expérience montre que si la conception d’un produit ou d’un processus est robuste par rapport à un bruit important, il y a beaucoup de chances pour qu’elle le soit également par rapport aux autres.
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(Vous pouvez consulter nos prestations de service)
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Le logiciel KitTag est un logiciel mono-poste : il s’installe donc sur un ordinateur personnel et non un serveur.
Il faut avoir un système d’exploitation Windows ou Mac-Os, quelles qu’en soit les versions : il subsiste encore quelques bugs avec Vista.
Il faut avoir une suite bureautique MS-Office car le logiciel utilise Excel. Toutes les versions depuis Excel 4.0 jusqu’à Excel 2003 sont capables de faire fonctionner le logiciel : il subsiste encore quelques bugs avec Excel 2007.
Avertissement important :
Afin de ne plus dépendre de Microsoft concernant la compatibilité à chaque nouvelle version d’Excel et de Windows, nous étudions la possibilité d’utiliser une suite bureautique libre (Open-Office) pour porter notre logiciel.
Quoiqu’il en soit nous conserverons les moyens nécessaires pour faire tourner le logiciel KitTag et ainsi en terme d’assistance réaliser pour vous tous les traitements que vous souhaiteriez.
Achat :
Veuillez nous contacter pour que nous vous communiquions les conditions d’acquisition du logiciel KitTag.
Ce logiciel a été acquis par des industriels et des établissements d’enseignement.
Le contrat de vente est téléchargeable.
Le logiciel vous est fourni sur CD avec une notice d’installation téléchargeable ou peut être installé à distance avec votre aide au téléphone suite à un envoi préliminaire de fichiers.
Un mot de passe vous est fourni de manière indépendante, en cas de perte, nous contacter.
L’installation durera entre 1 et 2 minutes par copier/coller dans un lieu bien précis et qui devra rester toujours le même.
Un premier démarrage du logiciel achèvera son installation et permettra de régler le paramétrage pour le confort d’utilisation optimal sur le poste.
Ce logiciel est une licence, qui comme toute licence est régie contre la duplication illicite et la contrefaçon.
Nous pouvons vous assister à distance si besoin.
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