Plans produits

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(Ce chapitre est un extrait de celui figurant dans le livre « Pratique industrielle des plans d’expériences »)

Les plans produits sont la réponse imaginée par Taguchi à la recherche de la meilleure configuration des facteurs contrôlés pour rendre robuste, le produit ou le procédé, à plusieurs configurations de facteurs bruit (voir philosophie de l’approche Taguchi).

Dans les plans d’expériences décrits jusqu’ici nous avons pris en compte, de façon générale et indéterminée, l’environnement bruit naturel, inhérent au fonctionnement ou à l’utilisation de tous systèmes. Toutefois, Il est parfois utile d’identifier certains facteurs bruits particuliers et de tester leur impact sur le système étudié (voir Philosophie de l’approche Taguchi). Pour cela il est nécessaire de pouvoir les simuler durant l’expérimentation.

Par exemple, un moteur à explosion démarre bien à basse température et à haute altitude mais présente des phénomènes de saturation du mélange gazeux par temps très chaud au niveau de la mer. Les techniciens des études veulent rechercher la combinaison des niveaux de facteurs qui permettra au véhicule de démarrer avec la même facilité dans toutes les conditions. Pour réaliser l’expérimentation, ils placeront le moteur dans un caisson dont la pressurisation pourra être réglée aux deux valeurs extrêmes à tester.

Il est bien clair qu’il ne s’agit pas de déterminer quels sont les bruits les meilleurs, mais de fixer les niveaux des facteurs contrôlés de sorte que le produit ou le processus soit le moins sensible possible à ces bruits.

Pour étudier la sensibilité d’un système à des facteurs bruits bien spécifiés, G. Taguchi propose une configuration particulière des plans d’expériences, les plans produits.

Dans les plans produits on fait figurer à la fois :

– les facteurs contrôlés, c’est-à-dire ceux qui pilotent le système,

– les facteurs bruits, c’est-à-dire ceux que subit le système.

Pour traiter ce problème on utilise deux matrices d’expériences :

– une matrice dite interne, à laquelle sont affectés les facteurs contrôlés,

– une matrice dite externe, à laquelle sont affectés les facteurs bruits.

La matrice externe est croisée à 90° avec la matrice interne. Elle a pour but de répéter chacun des essais du plan principal, pour chaque configuration de bruits qu’elle définit.

Les réponses sont ainsi obtenues pour toutes les combinaisons des 2 matrices.

Dépouillement et exploitation des résultats des plans produits

Rappelons encore qu’un plan produit n’a pas pour objet de déterminer quels sont les bruits les plus favorables, mais de fixer les niveaux des facteurs contrôlés, pour que le produit ou le processus soit le moins sensible à ces bruits.

Il en découle que le dépouillement et l’exploitation des résultats des plans produits s’effectuent exactement comme indiqué dans la figure ci-dessus : la moyenne et le ratio Signal/Bruit relatifs à chacun des essais du plan interne (celui des facteurs contrôlés), sont calculés avec l’ensemble des mesures effectuées.

Les étapes suivantes :

– détermination des niveaux des facteurs pour optimiser les critères de qualité,

– calcul de la prédiction du ratio Signal/Bruit résultant,

s’effectuent également exactement dans les mêmes conditions.

Le logiciel KitTag est conçu pour construire et dépouiller les plans produits.

Stratégie du choix des facteurs bruits

Avec un grand nombre de facteurs bruits, une expérimentation peut devenir très onéreuse. Toutefois, si l’on choisit soigneusement les facteurs bruits, on peut rester dans des limites raisonnables :

– Il est possible de combiner les conditions extrêmes de bruits (les pires possibles par rapport aux meilleurs possibles), pour se limiter à 2 ou 3 niveaux de facteurs bruits « composites ».

– Il faut ne retenir que les bruits les plus importants.

L’expérience montre que si la conception d’un produit ou d’un processus est robuste par rapport à un bruit important, il y a beaucoup de chances pour qu’elle le soit également par rapport aux autres.

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Achat et installation du logiciel KitTag (plans d’expériences)

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Le logiciel KitTag est un logiciel mono-poste : il s’installe donc sur un ordinateur personnel et non un serveur.

Il faut avoir un système d’exploitation Windows ou Mac-Os, quelles qu’en soit les versions : il subsiste encore quelques bugs avec Vista.

Il faut avoir une suite bureautique MS-Office car le logiciel utilise Excel. Toutes les versions depuis Excel 4.0 jusqu’à Excel 2003 sont capables de faire fonctionner le logiciel : il subsiste encore quelques bugs avec Excel 2007.

Avertissement important :

Afin de ne plus dépendre de Microsoft concernant la compatibilité à chaque nouvelle version d’Excel et de Windows, nous étudions la possibilité d’utiliser une suite bureautique libre (Open-Office) pour porter notre logiciel.

Quoiqu’il en soit nous conserverons les moyens nécessaires pour faire tourner le logiciel KitTag et ainsi en terme d’assistance réaliser pour vous tous les traitements que vous souhaiteriez.

Achat :

Veuillez nous contacter pour que nous vous communiquions les conditions d’acquisition du logiciel KitTag.

Ce logiciel a été acquis par des industriels et des établissements d’enseignement.

Le contrat de vente est téléchargeable.

Le logiciel vous est fourni sur CD avec une notice d’installation téléchargeable ou peut être installé à distance avec votre aide au téléphone suite à un envoi préliminaire de fichiers.

Un mot de passe vous est fourni de manière indépendante, en cas de perte, nous contacter.

L’installation durera entre 1 et 2 minutes par copier/coller dans un lieu bien précis et qui devra rester toujours le même.

Un premier démarrage du logiciel achèvera son installation et permettra de régler le paramétrage pour le confort d’utilisation optimal sur le poste.

Ce logiciel est une licence, qui comme toute licence est régie contre la duplication illicite et la contrefaçon.

Nous pouvons vous assister à distance si besoin.

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Plans dynamiques

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Plans dynamiques

Le domaine traditionnel d’utilisation des plans d’expériences concerne des produits ou des processus dans lesquels les caractéristiques fonctionnelles ou dimensionnelles à optimiser doivent respecter des valeurs bien spécifiées. Ces produits ou processus, que nous allons désigner sous le terme générique de « systèmes », peuvent être qualifiés de statiques, pour signifier la permanence (ou stabilité) des valeurs que leurs caractéristiques doivent respecter.

Quand la réponse du système dépend de la valeur d’un paramètre d’entrée agissant sur ce système, celui-ci doit être considéré comme un système dynamique.

Un appareil de mesure est l’exemple type de système dynamique : la réponse de l’appareil, c’est-à-dire la valeur qu’il indique, est fonction de la valeur mesurée.

Le schéma ci-dessous le paramètre d’entrée agissant sur le système, appelé « Facteur signal » est symbolisé par « Fs », et la valeur de la réponse, par « y ».

La relation existant entre les valeurs de Fs et y s’écrit : y = f(Fs) (lire : y est fonction de Fs)

Cette relation synthétise la fonction intrinsèque du système.

Il existe une relation idéale, en principe bien définie par les concepteurs du système, entre les valeurs du facteur signal Fs et de la réponse y. Toutefois, dans la réalité, divers autres facteurs maîtrisables, agissant également sur le système, peuvent influer qualitativement et quantitativement sur cette relation.

De plus, des facteurs parasites, peu ou non maîtrisables, peuvent la perturber de façon sporadique ou intempestive.

Pour améliorer la performance d’un tel système, il faut :

– se rapprocher le plus possible de la relation idéale devant exister entre le signal d’entrée et la réponse de sortie (c’est-à-dire minimiser les distorsions éventuelles existant entre la relation réelle et la relation théorique idéale),

– améliorer la fiabilité de cette relation (c’est-à-dire minimiser la variabilité due aux facteurs bruits non maîtrisables),

– obtenir une sensibilité suffisante de cette relation (c’est-à-dire que le système réponde de façon significative à une très faible modification de la valeur du facteur signal).

Champ d’application des systèmes dynamiques

Les systèmes dynamiques sont essentiellement répartis en deux catégories :

Systèmes passifs de mesure, de toutes natures (jauges de contrainte, balances, voltmètres, pyromètres, manomètres, chromatographes, …), pour l’optimisation des caractéristiques :

– Justesse (ce qui signifie que la réponse est toujours proportionnelle au signal d’entrée et que le système est facilement étalonnable), à l’intérieur d’une plage de mesures bien définie.

– Sensibilité maximale.

– Fidélité (répétitivité du résultat pour une même valeur mesurée).

Systèmes automatiques d’asservissement, de régulation (thermostats, transmissions automatiques, boucles de correction de réglage de machines-outils, …), pour l’optimisation des caractéristiques :

– Justesse (respect de la fonction prévue pour l’automatisme).

– Fidélité (répétitivité de l’action pour une même valeur du facteur signal).

Nota : D’autres types de systèmes dynamiques non évoqués ici, sont présentés dans le livre « Pratique industrielle des plans d’expériences » au chapitre 6.

Mesure de la performance d’un système dynamique

Pour les systèmes statiques la performance optimale est obtenue, pour chacune des caractéristiques à optimiser, quand on maximise leur ratio Signal/Bruit (cf. F – Un indicateur de performance : le ratio Signal sur Bruit).

Pour les systèmes dynamiques, la philosophie d’un indicateur synthétique de mesure de la performance reste la même, mais sa définition diffère quelque peu. Cet indicateur doit prendre simultanément en compte :

– les écarts, à combattre, entre la relation idéale souhaitée y = f (Fs) et la relation réelle constatée,

– la variabilité, également à combattre, de la réponse du système due à l’influence des facteurs peu ou non maîtrisables qui l’environnent,

– la sensibilité du système, c’est-à-dire sa capacité de répondre de façon perceptible à une très faible variation de la valeur du signal d’entrée : elle est à maximiser.

En regroupant les deux types d’écarts ci-dessus sous le terme générique de variance du système, il est évident que la performance d’un système dynamique sera d’autant plus grande que le rapport :

sera plus grand.

D’autre part, en plus de la caractéristique dynamique d’un système, il arrive fréquemment que l’on veuille optimiser solidairement d’autres caractéristiques de nature statique, telles que : planéité d’une face, niveau sonore à minimiser, etc.… Pour faciliter la recherche du meilleur compromis final d’optimisation de l’ensemble des caractéristiques dynamiques et statiques, il est nécessaire que les formules des ratios Signal/Bruit dynamiques respectent également les règles suivantes :

– L’unité de valorisation doit être identique à celle déjà utilisée pour les ratios Signal/Bruit des caractéristiques statiques (cf. F – Un indicateur de performance : le ratio Signal sur Bruit).

– Pour faciliter son interprétation, il est nécessaire que la maximisation de la valeur algébrique du ratio Signal/Bruit corresponde toujours à la maximisation de la performance du système.

Les relations relatives aux caractéristiques dynamiques se répartissent en trois catégories :

Relations continues de forme linéaire.

Leur équation est y = AFs + B, où :

A = le coefficient angulaire (ou pente) de la droite,

B = une constante, correspondant à la valeur de y quand Fs = 0 (zéro)

Relations continues de forme non linéaire.

Leur forme, imposée par les concepteurs du système, peut être quelconque, par exemple la forme quadratique pour la relation : y = f Fs2 + B) .

Relations discontinues de forme binaire.

Dans ce type de système, lorsque la valeur du facteur signal atteint une valeur cible fixée, la valeur de la réponse doit basculer instantanément de l’une à l’autre des 2 positions, par exemple : « 0 » (zéro) et « 1 » (ou « marche » et « arrêt ») pour le thermostat d’un four.

Il est alors exclu d’analyser son évolution entre ces deux valeurs. Cette impossibilité fait perdre beaucoup d’informations utiles quand on veut déterminer les effets des facteurs qui agissent sur ce type de systèmes.

Cette valeur cible pouvant être quelconque à l’intérieur de la zone d’utilisation du système, il est nécessaire de tester plusieurs valeurs cibles. Pour cela on utilise un facteur signal comprenant deux composantes :

– sa valeur cible (ou valeur de référence)

– deux autres valeurs, situées de part et d’autre de cette valeur cible, servant à tester réellement le système

Par exemple, un thermostat doit fonctionner dans une plage de 100° à 400°.

Quand la température réelle est inférieure à celle demandée sa réponse doit être « 0 », et « 1 » quand elle est égale ou supérieure.

Dans l’expérimentation réalisée pour optimiser son fonctionnement, on décide de le tester aux 4 valeurs cibles : 100°, 200°, 300° et 400°. Pour chacune d’elles, on soumet le thermostat à des températures réelles, soigneusement contrôlées, de + 2° et – 2° par rapport à la valeur cible.

On répète 4 fois le test (par exemple un test toutes les deux heures) afin de prendre en compte l’influence des facteurs bruits qui environnent le thermostat.

Les résultats obtenus sont récapitulés :

Pour chacune des 4 valeurs cibles du facteur signal, on a un couple de réponses idéales et réelles. Dans chacun de ces couples, l’exploitation des résultats devient justiciable d’un système de relations continues de forme non linéaire.

Nota :

Les calculs des moyennes seront normalement effectués à partir des « Réponses de sortie ».

Par exemple : Pour Fs11 : la moyenne des 4 réponses 1, 0, 1, 1 est : 0,75.

Elle n’a évidemment pas de signification physique, puisque les réponses ne peuvent prendre que les valeurs « 0 » ou « 1 ». Elle n’a qu’une utilisation statistique pour le calcul des écarts.

Consulter le chapitre : F – Un indicateur de performance : le ratio Signal sur Bruit

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Matrices factorielles fractionnaires orthogonales

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Les facteurs sont être testés sur plusieurs niveaux : 2, 3, 4 ou 5. Cela a conduit G. Taguchi à élaborer des matrices factorielles correspondantes. Toutes ces matrices sont orthogonales et par souci d’économie, fractionnaires (ne reprennent qu’une fraction de la totalité des combinaisons possibles).

Voici les 11 matrices fractionnaires orthogonales de base que vous pouvez télécharger :

Matrice d’expériences L4 (3 facteurs à 2 niveaux)

Matrice d’expériences L8 (7 facteurs à 2 niveaux)

Matrice d’expériences L12 (11 facteurs à 2 niveaux)

Matrice d’expériences L16 (15 facteurs à 2 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (31 facteurs à 2 niveaux)

Matrice d’expériences L18 (1 facteur à  2 niveaux et 7 facteurs à 3 niveaux)

Matrice d’expériences L9 (4 facteurs à 3 niveaux)

Matrice d’expériences L27 (13 facteurs à 3 niveaux)

Matrice d’expériences L36 (13 facteurs à 3 niveaux)

Matrice d’expériences L16 (5 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L25 (6 facteurs à 5 niveaux)

En utilisant les accessoires nommés : tables triangulaires et  graphes linéaires, on peut transformer des matrices standard pour leur adaptation à des situations spécifiques :

Voici 15 matrices construites à partir des précédentes, que vous pouvez télécharger (en combinant des paires de facteurs à 2 niveaux) :

Matrice d’expériences L8 (4 facteurs à 2 niveaux et 1 facteur à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L16 (12 facteurs à 2 niveaux et 1 facteur à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L16 (9 facteurs à 2 niveaux et 2 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L16 (6 facteurs à 2 niveaux et 3 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L16 (3 facteurs à 2 niveaux et 4 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (28 facteurs à 2 niveaux et 1 facteur à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (25 facteurs à 2 niveaux et 2 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (22 facteurs à 2 niveaux et 3 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (19 facteurs à 2 niveaux et 4 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (16 facteurs à 2 niveaux et 5 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (13 facteurs à 2 niveaux  et 6 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (10 facteurs à 2 niveaux et 7 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (7 facteurs à 2 niveaux et 8 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L32 (4 facteurs à 2 niveaux et 9 facteurs à 4 niveaux)

Matrice d’expériences L36 (11 facteurs à 2 niveaux  et 12 facteurs à 3 niveaux)

Voici 2 matrices construites à partir des précédentes pour l’étude d’interactions que vous pouvez télécharger :

6 Matrices complètes (L4, L8, L9, L16 x 2, L32)

Matrice d’expériences L8 (4 facteurs à 2 niveaux et 3 interactions)

Matrice d’expériences L16 (5 facteurs à 2 niveaux et 10 interactions)

Le livre « Pratique industrielle des plans d’expériences » (Appendice 2), et la bibliothèque du logiciel KitTag contiennent ces 28 matrices d’expériences directement utilisables+ 6 matrices d’expériences complètes.

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